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Vers 876, fuyant l'invasion des Normands, les moines d'une abbaye proche de Graville (près du Havre), emportèrent les reliques d'une vierge martyrisée, Saint Honorine.
Sainte Honorine vécut en Normandie à la fin du troisième siècle. Elle fut martyrisée en 303 à Mélamare, sur la voie reliant Juliobona (Lillebonne) à Caracotinum (Harfleur) et ses restes furent jetés dans la Seine ; ils vinrent s'échouer à Graville et furent ensuite précieusement conservés dans une abbaye érigée à cet effet. |
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Au Moyen Âge, les sourds passaient la tête
par le trou pratiqué dans ce tombeau pour demander leur guérison.
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Les reliques de la Sainte furent misent à l'abri dans une première chapelle, puis placées dans un prieuré (Sainte-Honorine de Graville). On peut toujours y voir le tombeau de sainte Honorine mais pas ses reliques, car elles se trouvent à Conflans. |
En effet, pour échapper aux Vikings qui remontent la Seine, pillant et profanant tout sur leur passage, les reliques sont emportées à dos de cheval jusquà Conflans où elles sont mises à labri dans la forteresse, dans une chapelle dédiée à Notre-Dame. Cette forteresse en bois à l'origine, est reconstruite en pierre à la fin du XIe siècle. La tour Montjoie qui en est le dernier vestige, est un donjon roman qui servait à la fois dhabitation au seigneur, et de refuge pour les habitants. Cest un bel exemple darchitecture civile de cette époque. |
![]() Vitrail Eglise St Maclou : Arrivée des reliques de ste Honorine à Conflans |
En 1080, le seigneur de Conflans fait venir des moines bénédictins de labbaye normande du Bec-Hellouin (Eure). Ils y fondent un prieuré (à lemplacement du parc municipal actuel) qui est consacré le 21 juin 1086 par labbé du Bec Hellouin, saint Anselme. Les reliques sont portées en procession dans la nouvelle église du monastère et saint Anselme opère un miracle au cours de cette translation. |
Vitrail Eglise St Maclou : |
Durant la révolution, les reliques furent placées dans une "tombe ouverte" dans l'église de Saint-Maclou, elles sont toujours conservées en ce lieu, dans un reliquaire placé sous l'autel. |
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Elles furent depuis longtemps le but de pélerinages importants : les mariniers vénéraient la Sainte à laquelle on attribua plusieurs miracles dont celui-ci : au XIe sciecle, le jour de la consécration de l'église, un bateau chargé de pélerins, et sur le point de couler, fut sauvé...La sainte était aussi invoquée pour la libération des captifs et était sollicitée pour les enfants chétifs et infirmes. |