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LE PRION, LES FARINES ANIMALES ET L'ENVIRONNEMENT | |||||
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Le Prion 2. La PrP résistante Un simple changement de conformation bouleverserait ses propriétés physico-chimiques : la protéine devient hydrophobe, s'agrège et résiste au mécanisme normal de dégradation : c'est la PrP-res. Effectivement, des différences structurales ont été récemment mises en évidence : la PrPc a une haute teneur en hélices alpha et très peu de feuillets bêta, tandis que la PrPres se caractérise par sa richesse en feuillets bêta par rapport aux hélices alpha. La PrP-res s'accumule ainsi dans le cerveau et provoque la destruction des neurones. Le caractère infectieux de la maladie viendrait de la capacité de la protéine modifiée à provoquer le changement conformationnel de la protéine PrP normale; ce changement aurait un caractère génétique impliquant des modifications du gène de la protéine PrPc (une homozygotie Meth/Meth au codon 129) et sa propagation par un procédé autocatalytique. D'autres chercheurs ont proposé l'hypothèse d'un agent viral, appellé "virino", dans laquelle, l'agent pathogène serait un acide nucléique entouré de molécules protéolipidiques. Certains ont même montré l'existence d'un ARN in vitro mais néanmoins aucun ARN spécifique n'a pu être mis en évidence de façon reproductible dans les cerveaux des individus infectés. D'autres hypothèses ont vu le jour comme celle de la théorie de l'holoprion (WEISSMANN - 1991) et celle du rôle des molécules "chaperonnes" (LIAUTARD - 1992). Pour
ce qui est de l'ESB et du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob,
la contamination semble essentiellement orale : il semble que le prion
passe par les plaques de Peyer de l'intestin, gagne la rate où
il se multiplie puis arrive au cerveau en utilisant les nerfs périphériques.
Dernièrement il a été montré que le plasminogène,
un composé retrouvé dans le sang mais aussi impliqué
dans l'exocytotoxicité neuronale, fixait la protéine PrP-res
mais pas la PrPc. Le récepteur de la lamine (LRP) jouerait aussi
un rôle et interagirait avec la protéine du prion normale,
la PrPc. |