2.
Le support
La
fixation de sondes sur un support était déjà largement utilisée
avant l'apparition des puces à ADN, notamment dans le domaine
des tests de diagnostic, basés sur la technique de dot blot
inverse, mise au point par Southern. Ces supports sont de
deux catégories:
2a.
Les supports neutres
De
part leur neutralité, ils ne joueront pas d'autre rôle que
celui de permettre une fixation optimale. Ils sont au nombre
de cinq :
La
plaque de microtitration.
Les
puits des plaques de microtitration sont carboxylés
et l'ADN qui va servir de sonde est aminé. Il peut ainsi
se fixer au fond des puits de la plaque de façon covalente
par une liaison peptidique à l'aide d'un agent
couplant.
Bien que cette technique soit
avantageuse sous certains point, le problème principal
pour des analyses d'un grand nombre de sondes différentes
reste leur faible capacité (de 96 ou 1184 puits) et
la quantité importante de réactifs nécessaires à l'opération.
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La
plaque de verre.
Elle
est le support le plus utilisé aujourd'hui et correspond
souvent à de simples lames de microscope. Pour
pouvoir fixer les sondes, il faut traiter la surface,
avec de l'éthylène glycol, de la poly-lysine ou de l'époxysilane.
Sa transparence facilite la
lecture après hybridation et sa rigidité simplifie énormément
les manipulations et l'automatisation des différentes
procédures. Des robots capables de réaliser ce travail
sont aujourd'hui commercialisés.
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Le
gel de polyacrylamide.
Le polyacrylamide est un support
stable et ne génère qu'un faible bruit de fond pour la détection
par fluorescence. C'est le procédé Mirzabekov.
Le
polypropylène.
Le polypropylène est connu pour être
chimiquement neutre et absorber faiblement les biopolymères.
Des scientifiques de Beckman Instruments
ont réalisé pour la première fois en 1994, une synthèse in
situ sur des surfaces de polypropylène aminé (Matson).
Le
silicium.
C'est le matériau utilisé par l'industrie
électronique souvent partenaire des projets de développement
de puces (ex : Motorola).
C'est aussi le support de l'avenir
car il pourra permettre aussi bien la reconnaissance moléculaire
que la lecture et l'interprétation des résultats gràce à des
microprocesseurs, eux mêmes présent sur la puce.(Jean
René Martin : genfet ; CisBio
International : MICAM)
2b.
Les supports actifs.
Les
supports actifs permettre la fixation des sondes sur le support
ainsi que l'hybridation des séquences cibles. Mais le support
peut également être un élément dans la transduction du signal.
Ils sont au nombre de trois :
Les
électrodes de carbone.
Ce sont des électrodes de téflon
recouvertes de carbone. La fixation des sondes sur ce support
est réalisée par une absorption cumulative.
Les
fibres optiques.
La fibre optique est un support intéressant
pour les transductions de signaux fluorescents. En effet,
l'avantage des fibres vient de la haute densité en sondes
hybridables.
La fixation des sondes à l'extrémité
de la fibre se fait par la polymérisation d'un gel de polyacrylamide
contenant l'ADN succinimidylé.
Les
métaux précieux : or et platine.
Des molécules d'or peuvent
aisément être greffées aux extrémités d'oligonucléotides et
les présenter ainsi de manière ordonnée (Mrksich).
La biopuce développée par CisBio
International est constituée d'un cylindre de verre contenant
quatre microélectrodes de platine de 0,6 mm de diamètre,
chacune pouvant être polarisée individuellement et permettant
à la sonde de venir se fixer uniquement sur l'électrode alimentée.
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