DOSSIER

LE PRION, LES FARINES ANIMALES ET L'ENVIRONNEMENT





Introduction
Le Prion
1. A l'origine
2. La PrP-res
La conséquence
1. Les maladies
2. La transmission
La cause
1. Les farines
2. Les interdictions
L'environnement
1. Alertes, rapports
2. Articles et le Futur

Conclusion
Projets français
Bibliographie

par Philippe CORREC

Le vecteur responsable.

1. Les farines animales

Les méthodes d'élevage intensif développées ces dernières années ont amené les éleveurs à utiliser des compléments alimentaires à base de farines animales, provenant de déchets d'abattoir et des produits d'équarrissage. En effet, la France disposant de faibles quantités en matières riches en protéines nécessaires à l'élevage et devant le prix prohibitif des tourteaux de soja, les industriels de l'agroalimentaire décident de proposer aux éleveurs bovins des farines animales principalement pour les vaches laitières, essentiellement demandeuses de lysine et de méthionine. L'industrie française de transformation des déchets d'abattoirs a produit en 1994, 575.000 tonnes de farines animales.

Par souci de rentabilité, les fabricants anglais modifient au début des années 1980, les procédés de fabrication de ces farines en abaissant la température et en supprimant les traitements par les solvants. Les conditions nécessaires à un niveau d'inactivation acceptable des agents infectieux de type prion, n'étaient plus respectées. Ces farines contenaient des carcasses d'ovins atteints de tremblante ou celle d'un bovin atteint de la TSE qui aurait été intégré aux farines et aurait contaminé ainsi les premiers animaux.

Différentes études avaient montré que la PrP-res était résistante à :
- la protéinase K,
- au chauffage à 160°C pendant 24h en chaleur sèche,
- aux rayons UV et gamma, aux ultrasons,
- au méthanol,
- aux procédés enzymatiques détruisant les acides nucléiques.

Il est sensible à l'eau de Javel à 2% pendant 1h et à la chaleur humide de 134/136°C pendant 18 min sous 3 bars.

Les différents techniques de fabrication des farines étaient de deux types : la fabrication en continue et en discontinue (Stord Duke , Stord Bartz, Anderson Carver-Greenfield et Protec De-Watering) dont certaines techniques utilisaient des températures de seulement 120°C, avec des temps minimum de 7 minutes et sans utilisation de solvants.

On comprend que dans ces conditions le prion ait pu aisément de propager. Aujourd'hui, la directive européenne applicable depuis le 1er avril 1997, impose aux industriels la mise en place d'un processus de fabrication comprenant une étape de cuisson à au moins 133°C pendant au minimum 20 minutes sous 3 bars de pression.

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